Introduction
Cyprien GIFFON – Extinction Rébellion
Avant de commencer le forum, je tiens à rappeler quelques principes pour les personnes nous ayant rejoint. En tant qu’animateur, nous veillerons à ce que la parole soit distribuée la plus équitablement possible et j’espère que vous nous excusez d’avance pour la répartition du temps de parole que nous allons effectuer. Nous ferons au mieux mais il est important que sur un sujet aussi vaste et crucial que l’écologie, tout le monde puisse se sentir légitime de donner son avis, du moment qu’il est constructif et respectueux. La règle sera de donner la parole à ceux qui ne s’expriment pas. Bien sûr, tout le monde ne pourra pas parler, mais j’espère que les échanges seront suffisamment riches et instructifs pour que même ceux qui ne peuvent participer oralement ressortent de ces deux heures satisfaites.
Pour chaque intervention, n’hésitez pas à vous présenter, que vous soyez simple citoyen ou membre d’une association, citez votre quartier ou tout autre élément que vous jugez bon de nous renseigner. Pour ma part, Cyprien, 25 ans, j’habite dans le premier arrondissement de Marseille et je suis affilié à Extinction Rébellion.
Deuxième point. L’écologie est un terme large comme je viens le dire, il a tendance à s’agréger avec d’autres termes comme l’environnement, le milieu naturel, le cadre de vie la santé. C’est une notion transversale et qu’il est indispensable de considérer quel que soit la thématique sur laquelle on travaille. Mais pour circonscrire les débats durant ces deux heures, il a été fait le choix de problématiser notre sujet sous la question suivante : « Comment amener les marseillais et marseillaise, quelques soient leur classe sociale, revenus, localisation, autour de l’écologie ? ». Cette interrogation va constituer le fil rouge de ces deux heures. A travers les exemples que nous allons évoquer, dans les réflexions que nous allons engager, il faut garder en tête cette question, comment faire de l’écologie un thème central ici, à Marseille. L’idéal étant qu’à la fin de ces deux heures on puisse imaginer des propositions, même si elles ne sont que des ébauches ou de simples pistes.
Deux documents sont proposés durant ces deux heures pour offrir de la matière à réflexion. Le premier est un extrait d’un reportage réalisé par la web radio Zibeline sur la pollution de l’air dû aux croisières, qui constitue un bon exemple de la transversalité de l’écologie entre santé, tourisme et la vie quotidienne. Et un deuxième, si éventuellement ont le temps qui est un extrait écrit d’un rapport réalisé par une délégation du Sénat sur l’adaptation de la France aux dérèglements climatiques.
Mais je propose plutôt de commencer le forum en posant la question à ceux qui se sentent moins à l’aise ou non concernée lorsqu’on évoque la notion d’écologie, qu’entendez-vous par ce terme, qu’est-ce qui vous repousse lorsqu’on en parle ? Ou bien au contraire, il y a-t-il des personnes qui pendant longtemps se sont peu intéressé à cette question et qui maintenant sont investies, impliquées, ou prévoient de l’être ?
Présentation de la tribune
Christophe – Alternatiba
Bonjour, je suis Christophe d’Alternatiba. C’est une association nationale qui se décline en plusieurs unités locales. On travaille beaucoup sur les alternatives écologiques et aussi démocratiques et sociales. Si on veut résoudre le problème global, il faut que tous ces aspects soient compris. Alternatiba a en quelque sorte, deux jambes pour agir :
- Alternatives territoriales qui est chargé de travailler sur 300 propositions que l’on va proposer aux élus de la métropole, propositions concrètes par rapport au Plan Climat et Energie. Ces 300 propositions sont mises à disposition sur le site internet. Ce plan Climat a été présenté et devrait être voté en décembre 2018 mais le vote est reporté à chaque session. Aux dernières nouvelles, il serait reporté jusqu’en 2021.
- ECOP 21. C’est la branche de désobéissance civile. On a fait des actions de décrochage du portrait d’Emmanuel MACRON dans les mairies. On fait des actions dans les milieux ruraux. On a aussi participé à une action qui s’appelle « Bloquons la république des pollueurs » à Paris à la Défense où on a bloqué 4 tours dont celle du Ministère de la Transition Ecologique, de Total et de la Société Générale (la Société Générale continue à investir massivement dans les énergies fossiles).
On se réunit tous les mois à Marseille pour encourager les gens à nous rejoindre.
Jean-Christophe Robert – Filières Paysannes
Filière paysanne est un syndicat agricole mais aussi une petite association citoyenne. Notre devise est : « prendre en main nos destins et nos intestins ». C’est-à-dire qu’il faut reprendre le pouvoir dans nos assiettes.
Nos actions :
- créer la première épicerie paysanne
- créer d’autres structures d’économie sociale et solidaire : la plateforme paysanne locale – l’idée est d’avoir accès à l’alimentation de façon rationnalisé économique et écologiquement
On a aussi travaillé sur l’aspect institutionnel (à l’échelle communale, régionale, etc.). On a essayé de mettre en place des outils de gouvernance alimentaire. On a fait aussi un gros travail sur la préservation des terrains agricoles en luttant contre la bétonisation des sols.
Florian – Greenpeace
L’air que l’on respire est très pollué. Une grande part des écoles sont à proximité d’axes routiers qui rejettent énormément de dioxyde d’azote. On a aussi un port à Marseille qui a des incidences sur la pollution de l’air par le biais d’émission de particule de souffre (qui sont nocifs pour la santé). Marseille est un écosystème avec une flore et une faune. Une faune qui disparait (disparition des papillons, disparition de nombreux insectes, disparition des poissons à cause de la surpêche). La flore n’est pas épargnée non plus. On a une sécheresse qui s’accroît, des sols qui perdent de leur capacité à produire des plantes de qualité (impact en termes d’absorption de CO2 et donc impact sur le réchauffement climatique). Sans parler des augmentations de risques d’incendies ou des risques sur les personnes à la santé fragile (enfants et personnes âgés). On porte des actions pour compenser les externalités négatives qui aujourd’hui mettent en péril notre santé et notre planète.
Jean Pierre Cavalié – Réseau hospitalité
Quel lien entre changement climatique et hospitalité ? L’humanité s’est façonnée et s’est sauvée (durant toute son histoire) grâce à la migration et c’est cette démarche-là qui nous permettra de nous sauver dans tous les rapports présentés comme une stratégie d’adaptation.
On vise à enraciner une culture de l’hospitalité à la fois dans nos mentalités mais aussi dans la politique. Car les générations augmentent et elles vont continuer, notamment sous le choc des changements climatiques et environnementaux. Actuellement, il y a 26 millions de déplacés pour des catastrophes environnementales. L’immigration est notre avenir car l’Afrique est le continent le plus touché par cette question-là.
Nous avons mis en place des réseaux thématiques sur l’hébergement solidaire, le droit d’asile, la plateforme juridique pour punir les responsables et protéger les plus démunis. On auditionne pour faire condamner la politique française via les instances européennes.
Nicolas Bernard – Jeunes citoyens engagés pour le climat
On va droit dans le mur donc je me suis engagé auprès des écoles, collèges et lycées. Je suis membre des jeunes citoyens engagé pour le climat. J’essaie de mettre en place un réseau entre d’établissements engagés dans la transition écologique. On essaye de faire des potagers, du recyclage, de produire une énergie propre, recycler nos eaux. Notre objectif est d’inciter les citoyens à participer à ce réseau.
Eric Masson – Le Jardin potager
On a eu des difficultés à créer le jardin (situé dans le 8ème arrondissement de Marseille). Mais petit à petit, on a réussi à regrouper 40 adhérents puis à faire venir des écoles. Nous pourrons témoigner de notre expérience pour la réalisation d’autres projets.
Comment amener les marseillais/es autour de l’écologie ?
Intervenant 1
Bonjour, vous avez introduit le débat en disant que l’écologie est une question très vaste. Mais à en croire la tribune, cela ne concerne que la moitié des citoyens. Il y a la parité dans la salle mais pas dans votre tribune. Des expertes en écologie, il y en a. Je suis convaincu de votre expertise et de votre engagement mais je trouve cela dommage de faire croire que la composition de cette tribune est normale et indifférente.
Intervenant 2
J’allais dire la même chose. La tribune n’est pas diversifiée. Il n’y a pas de femmes, pas de couleurs, pas de milieu populaire. C’est impressionnant et j’ai décroché des le début.
Intervention 3
En tant que militant d’écologisme, il y a une chose très précise. Je remarque les bouteilles d’eaux en plastiques devant vous. Donc attention à ça.
Intervention 4
Je suis chercheur en écologie forestière. L’écologie nous apprend que l’on vit dans un environnement commun. Tout est connecté. On ne peut pas résoudre un problème écologique ou social d’un côté sans se poser les problèmes de l’autre. Les problèmes de l’eau sont connectés aux problèmes de l’air. Les problèmes de la forêt sont connectés aux problèmes de l’habitat.
Typiquement sur le risque d’incendie, on pense que c’est le changement climatique qui va jouer le plus. Pourtant, si on regarde dans la région, le premier problème c’est que l’habitat grignote le milieu naturel. On se retrouve avec des maisons particulières qui sont en plein dans les forêts. Donc la question de la répartition des habitats est au moins aussi importante que le changement climatique.
Tout ça pour dire qu’on ne doit pas aborder l’écologie que par l’angle de la crise climatique. Il faut prendre en compte tous les aspects. Typiquement, on a quatre composantes :
- la pollution ;
- la biodiversité ;
- le manque de ressources naturelles ;
- le changement climatique.
On doit répondre à ces quatre problématiques.
Et donc comment faire à Marseille pour intéresser les classes populaires à réfléchir à ces quatre problématiques ? Il faut donc aborder la question de l’information, de la lutte et des propositions. Sur l’information, on est déjà tous très sensibles sur le changement climatique, sur la biodiversité mais je pense que cela n’est pas assez ancré dans les mœurs de la population. Ce serait donc pas mal d’avoir un portail à Marseille d’informations qui recenserait les états des lieux des milieux environnementaux (état des lieux de la pollution de l’air, de la mer, etc.). Ces données existent déjà. Elles sont disponibles, facile à traiter. Mais, à priori, il n’existe aucun endroit où on rassemble toutes ces informations de tel sorte que les citoyens puissent se dire « tiens si j’habite là, j’ai telle pollution de l’air, si j’habite là j’ai telle pollution de l’eau ». —
Comment faire rentrer en lutte, il faudrait renforcer le lien avec les gilets jaunes car on risque de se retrouver coupé en deux entre ceux qui sont vraiment sur la question de la fin du mois et ceux qui sont sur la fin du monde. Il ne faut pas entrer là-dedans.
J’ai deux propositions qui ont été mis en avant dans le forum « Service publique » :
- la gratuité des transports ;
- la mise en place des halles alimentaires. L’idée est d’avoir un service public qui favorise des circuits courts.
Intervention 5
On dit aux gens qu’« on ne peut pas séparer écologie et social ». Mais cela dépend surtout de comment on définit « écologie ». Les habitants des quartiers populaires sont ceux qui subissent le plus. Ils savent ce que c’est que l’écologie et il y a des choses qui se posent. Si on prend l’exemple des autoroutes, la plupart du temps, ce sont eux qui subissent ces impacts. Il y a énormément de choses qui se passent dans ces quartiers. Il y a une philosophe qui dit : « il faut ramener l’écologie à la maison » et en partant de ce que ces populations vivent, de ce qu’elles portent comme projet il y a un lien très fort à faire avec l’écologie.
Je ne voudrais qu’on tombe dans de l’« environnementalisme des riches ». Je ne voudrais pas qu’on croit qu’il ne se passe rien en termes d’écologie.
Intervention 6
La question du débat, à savoir comment amener les marseillais et les marseillaises autour de l’écologie et comment faire en sorte que les quartiers populaires se posent sur ces questions, se posent comme si nous on savait et pas eux. On pourrait se poser la question de ce que nous aurions à apprendre les uns des autres. Est-ce que dans ces quartiers populaires l’impact environnementale est bien moindre que dans les quartiers riches ?
Partir du principe que nous on sait et qu’on va leur apprendre c’est pour moi un problème de positionnement et de démarrage et qui englobe mal les conclusions qu’on peut en tirer.
Intervention 7
D’abord un chiffre, les morts de maladies cardiovasculaires liées à la pollution c‘est 48 000 morts par an. La pollution fait 10 fois plus de morts que les accidents. La pollution tue.
Pour répondre à la question (du forum), Mr GAUDIN est en train de minéraliser la ville. Il supprime des espaces verts. Il y a une volonté tordue d’abattre des arbres et de foutre de la peinture. Les marseillais sont complètement abasourdis par cette violence. Ici, nous sommes tous conscients de cela. Il faut aller les chercher les 80% de la population qui ne sont pas ici. Il faut aller voir les gens et argumenter, de conscientiser les citoyens qui sont abasourdis par autant de violence environnementale et de non-sens.
Moi, je suis volontaire pour aller planter un arbre sur les espaces bétonnés.
Intervention 8
Deux choses. J’ai proposé dans le forum « Service publique » l’idée de halle alimentaire. Il me semble que la question de l’écologie être pris avec le prisme globale. Je n’ai rien contre les démarches individuelles, moi-même je recycle, je suis navré de ne pas avoir d’endroit pour faire du compost. Mais les démarques individuelles ont des limites car on est dans une société de la consommation. A titre individuelle, en temps que consommatrice, je peux avoir cette démarche personnelle (faire mes propres yaourts, ne pas consommer ce dont je n’ai pas vraiment besoin, etc.). Ce sont des démarches très intéressantes mais elles ont tendance à culpabiliser ceux qui ne peuvent pas faire ces efforts. Je pense que ce n’est pas la meilleure façon de protéger la planète.
La halle alimentaire permet le droit à une alimentation de qualité qui ne nous empoisonnement pas. Donc on peut imaginer des halles en circuit court avec des producteurs en proximité (culture éco-responsable, etc.). On peut imaginer la gestion des déchets aussi. Moi je suis effaré, les immeubles n’ont pas de composteurs et il est très difficile d’en avoir.
Pour finir, on a construit notre ville pour le tourisme. Du coup, il y a des tas de bateaux de croisières qui nous empoisonne les poumons.
Pour moi, il faut se poser la question du collectif. Pour moi, bien vivre et bien travailler sur le territoire doit être garanti par le service public. On doit voir l’écologie avec le prisme du bien commun et du faire-ensemble. Et pouvoir enfin dépasser les démarches individuelles pour enfin prendre des mesures collectives.
Intervention 9
On vit une période très particulière. On va vivre des changements très majeures et déterminants pour la suivie de notre espèce. C’est peut-être bien de notre civilisation. Le principal problème est de devoir absolument tout concilier. Ce sont les classes populaires qui vont prendre en premier.
Pour lutter contre cela, il ne faut pas que l’effort soit réservé aux associations mais bien à tous les citoyens. Le défi majeur aujourd’hui est de bien se préparer au changement climatique.
Selon moi, une des solutions principales pour lutter contre ce changement climatique est la gratuité des transports en commun. De plus, j’ai un peu la même opinion que la personne qui a parlé avant moi, on ne peut plus se permettre d’accueillir tous ces touristes sachant l’énorme impact sur l’environnement, de ce dernier, sur la population locale.
Concernant, le problème des déchets, une solution globale et collective doit être trouvée.
Intervention 10
Est-ce qu’il n’est pas trop tard ? Peut-on vivre dans une société ultralibérale et post-colonialisme en décidant tout d’un coup que l’écologie doit être sauvé ? Sachant que les populations les plus pauvres attendent d’atteindre les mêmes niveaux de vie que nous. Elles désirent pouvoir consommer, acheter une voiture, etc. Selon moi, l’écologie, c’est avant tout un combat politique. Il faut sortir du libéralisme, c’est bien lui qui nous a conduit dans cette impasse. Il faut absolument sortir de ça pour lutter contre la pollution, contre le changement climatique.
Quand on voit Monsanto qui rend malade les gens et qui gère des filiales pharmaceutiques de lutte contre le cancer, quand on voit Nesle qui crée du diabète et vend des médicaments après, on voit que tout est fait pour que vous tombiez malade. C’est un constat dramatique. Il faut d’abord penser à sortir de cette consommation hyper consumériste.
C’est pareil pour les déchets, vous les achetez chez Carrefour et après vous payez pour qu’on vous en débarrasse. On paie notre propre mort.
L’individuel c’est bien mais c’est le système qu’il faut combattre. Ce serait bien de se liguer contre ça.
Intervention 11
Le débat écologie/quartier populaire n’est pas centrale ici. Ce débat ici demande une prise de position concrète. Moi j’ai un problème avec l’écologie ni de gauche, ni de droite. La question est celle de la transformation sociale. La question est de proposer une orientation écologique pour sortir d’un système capitaliste qui n’est pas soutenable. C’est mettre en place la gratuité des transports ou la mise en place d’espace de terres communs.
Pour moi, la gestion de l’environnement n’est pas compatible avec le système actuel. Moi je défends, c’est un projet écologique qui défend aussi une cause sociale, une lutte sociale. Pour moi, il n’y a pas d’écologie sans prise en compte les inégalités, les conditions sociales. Ces éléments ne peuvent pas être déconnectés.
Et pour en revenir au débat, je veux juste dire qu’on ne peut pas convaincre les gens qui sont confronté à la précarité (précarité du logement, de l’emploi, précarité de la vie) si on n’est pas porteur de réponses sociales pour eux pour tout ce qu’ils subissent.
Les propositions concrètes
Intervention 12 :
Les premiers jardins sont dans les quartiers populaires. On pourrait créer des jardins de partout pour que les gens puissent cultiver et se servir.
On pourrait faire passer les terres cultivées au niveau des impôts en terre cultivée.
Si on veut que les gens se battent, il faut des espaces de ralliement.
Intervention 13 :
Comment peut on changer les systèmes et comment pousser les décideurs ?
Il faut des stratégies communes. Il faut passer vers des alliances. Parmi les recommandations, il fut se réunir et mettre la pression sur les collectivités.
Intervention 14 :
Je me questionne sur la méthodologie. On connait les soucis, on connait les solutions. Là on est seulement entre nous.
Intervention 15 :
On a une chance sur Marseille, le sujet qui rassemble tout le monde c’est bien l’écologie. On aurait pu supprimer la première 30 mins.
Les quartiers nord et sud se posent la question. On a doit tous lutter contre l’écologie.
Il y a déjà énormément de choses qui sont fait dans les quartiers. Il faut quelque chose de plus percutant. Il faut quelque chose de beaucoup plus spectaculaire (exemple des fumigènes).
Intervention 16 :
Il faut présenter une plateforme de données. Il faut surtout parler de cette ville. De son état. De pas dissocier les questions urbaines des questions écologiques. Il faut faire une diagnostiques de l’état de tout (eau, air, etc.).
Intervention 17 :
Ma façon de voir l’écologie, on peut accuser qui on veut mais on doit chaque jour, on peut faire attention à ce qu’on achète, comment on consomme. Faire appel à des coopératives pour l’électricité.
Il ne faut pas attendre les gouvernements, ça ne rapporte pas l’écologie.
Intervention 18 : Lutte pour la planète
Il faut convaincre la jeunesse pour faire avancer le monde.
Intervention 19 :
Tout le monde semble d’accord. L’écologie c’est la préservation de l’environnement. Mais pas que, aussi l’aspect social. Aujourd’hui on vous appelle à l’action, pour la lutte. Dans 3 mois, Youth For Climate appelle à une semaine d’action (on s’organise avec tous les associations et les syndicats), on déborde, on se réapproprie l’espace publique. Mais ça s’organise, pas juste une marche. On se retrouve tous et on pourra enfin passer à l’action.
Intervention 20 :
Remarque sur le manque de femmes – j’ai refusé d’y aller. Frontière Nord/Sud c’est une problème de colonialisme.
Le 24 mai, on a occupé le vieux port pour que la mairie déclare l’urgence écologique.
Il faut rassembler large, il y a complémentarité entre pédagogie. On doit combiner les actions pour créer des réactions en chaîne.
Résumé des propositions :
Propositions globales à propos de l’écologie :
→ Ne pas limiter la question écologique, environnementale, à la question climatique. Il faut aborder ces problèmes sous tous les angles : pollution, biodiversité, manque de ressources naturelles et bien sûr changement climatique.
→ Ne pas séparer l’écologie et le social. Le projet écologique doit défendre une vision sociale.
→ Unir les courants de contestations entre ceux qui luttent pour « la fin du mois » et ceux qui luttent contre « la fin du monde ».
→ Remettre en question et lutter contre les priorités imposées par le système : ultralibéralisme, capitalisme, post-colonialisme, monopole des transnationales …
→ Appréhender l’écologie à travers le prisme du bien-commun et du faire-ensemble.
→ Diffuser l’idée selon laquelle la volonté de changement ne doit pas être seulement portée par les associations mais par tous les citoyens.
→ Valoriser le colibrisme, le fait que chaque acte individuel compte.
→ Mettre en place des actions concrètes, ne pas se limiter aux débats et discussions.
→ Utiliser une communication spectaculaire, expressive, lorsque sont entreprises des actions.
→ Encourager une réduction de la consommation de viande.
Propositions globales à propos de Marseille et l’écologie :
→ Réfléchir à la place des navires de croisières, poser la question de quel tourisme est bénéfique à Marseille.
→ Trouver une solution globale aux problèmes posés par la gestion des déchets.
→ Enrayer la minéralisation de la ville, encourager le développement d’espaces verts et boisés. Dans la même idée, conscientiser les habitants sur l’importance du végétal en ville, encourager les initiatives personnelles.
→ Tout faire pour empêcher un clivage entre « l’environnementalisme des riches » et la réalité de ce que vivent les habitants des quartiers populaires. De plus, il ne faudrait pas partir du principe que les habitants des quartiers populaires n’ont pas de solutions à apporter à l’écologie. Dans ces questions là, la voix de tout le monde doit être traitée avec égalité.
→ Repenser l’organisation urbaine de la ville sous le prisme de l’écologie.
→ Réfléchir aux moyens d’exercer un contrôle citoyen sur nos représentants politiques.
Propositions concrètes à propos de Marseille :
→ Centraliser les informations disponibles à propos de l’état des milieux environnementaux sous un portail internet. Il compilerait et permettrait à chaque habitant de faire le lien entre son logement, son quartier et les pollutions directes qui l’affectent.
→ Poser un diagnostic complet pour agir correctement sur toutes les thématiques de la ville : eau, air, état des sols, pertinences des trames vertes et bleues etc. et ne pas dissocier les questions urbaines de l’écologie.
→ Développer et rendre gratuit les transports en commun pour offrir à Marseille un service public de à la hauteur, bénéficiant à la qualité de l’air et aux bien être des habitants.
→ Donner une vraie place au vélo comme moyen de transport à Marseille.
→ Inciter les habitants au tri sélectif. Augmenter le nombre de point de collecte et de recyclage.
→ Mettre en place des composteurs accessibles à tous.
→ Mettre en place des halles alimentaires organisées autour de circuits courts pour approvisionner les habitants en produits locaux.
→ Encourager et mettre en place des jardins, des potagers des terres cultivées dans tout Marseille qui pourraient passer sous le statut de terres cultivées dans le PLU et ainsi, être moins imposées financièrement.
→ Renforcer les initiatives, les synergies et les actions en construisant ou en utilisant de nouveaux espaces de rencontre et de ralliement à Marseille.
→ Mieux choisir son fournisseur d’électricité.
→ Installer des chauffes-eaux solaires sur tous les bâtiments