Parcours résidentiels bloqués

L’atelier partage un constat, et énonce des propositions et des exigences.

Le constat c’est sur ce territoire des milliers de victimes et de captifs du mal-logement, avec des difficultés considérables, pour sortir de la rue, pour avoir un logement digne, pour avoir un logement social, et pour des propriétaires occupants en faillite tout est compliqué, et les souffrances sociales sont immenses (plus de 14000 personnes à la rue, dont des enfants, 120.000 familles en mal logement à l’échelle de la métropole).

Le constat c’est la grande désorganisation de l’action publique du logement et de l’hébergement, avec des agents et techniciens en situation de souffrance au travail.

Le constat c’est un gros problème démocratique, avec l’absence de transparence de ces politiques, la faiblesse des contre-pouvoirs sur ces sujets, et la faiblesse du contrôle de la légalité et de l’actions de l’Etat (accès à l’hébergement des personnes vulnérables, traitement de l’habitat indigne, de l’insalubrité, etc.).

Pourtant les dispositifs existent pour améliorer les situations (lois, planification, outils opérationnels, etc.) Pourtant les moyens existent, en compétences et en moyens financiers (la métropole est un territoire de croissance économique, la CAF consacre 600M d’euros par an au secteur du logement, etc.)

Mais si le mal logement est une grande souffrance pour ses victimes, c’est un marché très juteux pour ceux qui l’exploitent, qui génère des centaines de millions d’euros de revenus locatifs, car les loyers des logements pourris sont chers et sont payés chaque mois par le travail des pauvres, et par les allocations CAF.

Ce système, par ses effets ségrégatifs, contre les pauvres, mais aussi contre les arabes, les noirs, les roms et les étrangers, porte en soi les mécanismes de destruction du lien social et des valeurs de la République et du « vivre ensemble ».

Pari les exigences et propositions issue de cet atelier, nous retiendrons ici :

  • L’ application des droits et des lois ( loi SRU et disparité territoriale, Accès inconditionnel à l’hébergement reconnu par le droit, Transparence dans les commission d’attribution des logement sociaux, etc.)
  • La transparence et le contrôle de l’action publique du logement, (accès aux données, traitement des demandes) et exploitation des données
  • Service unique publique du logement métropolitain avec tout le monde autour de la table
  • Remplacer l’économie du mal-logement par l’économie de la construction et de la rénovation des logements (modèle économique avec mobilisation du secteur du bâtiment, formation, compétence, qualification vers les pratiques vertueuses).
  • construire des logements sociaux et très sociaux avec des appartements qui correspondent aux besoins des familles (T4 et +) et dans une logique non ségrégationniste, qui tienne compte des besoins réels de la population
  • Créer une structure de dépôt des loyers … en lien avec la question du permis de louer (caisse métropolitaine de dépôt et consignation des loyers)
  • Réquisitionnement de logements ou occupations temporaires
  • Encadrement des loyers et Permis de louer généralisé