Migrations et Citoyenneté

Les États Généraux des Migrations sont un collectif composé d’associations, de syndicats (ce qui n’exclut en rien l’indépendance de chacune des organisations  au regard de  leurs orientations et adhérent.e.s).

Notre objectif est  de poser la question de l’immigration dans la Ville en tant que bataille pour une réelle égalité des droits ( qui comprend la liberté de circulation et le droit à l’installation).  Les discriminations se nourrissent des inégalités de droits . 

La question de l’immigration  ne  peut se résumer ,  se réduire  au simple accueil et à la simple solidarité. L’accueil et la solidarité s’entendent pleinement dans l’égalité des droits  indépendamment  de la nationalité .

L’atelier Migrations et Citoyenneté organisé dans le cadre des Etats Généraux de Marseille a permis de poser le débat ( de très bonne tenue avec une salle pleine) et d’émettre des revendications .

NOUS REVENDIQUONS

Le droit à la liberté de circulation comme un droit universel et fondamental.  Reconnaissance de droit à la mobilité  de tous et toutes comme un droit humain inaliénable 

Le droit d’installation.  Reconnaissance du droit à tout Etre Humain de choisir le lieu ou vivre, de vivre mieux .

La reconnaissance du droit à la circulation et du droit d’installation a pour conséquence  la reconnaissance du droit à la citoyenneté de résidence , de l’égalité des droits , une égalité complète . ( logement, santé, travail, éducation, politique, culturelle, protection sociale etc…)

Nous n’opposons pas les droits  sociaux aux droits politiques. L’égalité des droits ne peut se limiter , se réduire … Créer une distinction des droits entre citoyen.e.s  selon les critères de nationalité  c’est créer une discrimination de fait. La citoyenneté est indépendante de la nationalité .  

Article 4 de la constitution française  du 24 juin 1793 ( jamais appliquée) cité lors de l’atelier  Migrations et Citoyenneté :

« Tout homme né et domicilié en France, âgé de vingt et un ans accomplis ; – Tout étranger âgé de vingt et un ans accomplis, qui, domicilié en France depuis une année – Y vit de son travail – Ou acquiert une propriété – Ou épouse une Française – Ou adopte un enfant – Ou nourrit un vieillard ; – Tout étranger enfin, qui sera jugé par le Corps législatif avoir bien mérité de l’humanité – Est admis à l’exercice des Droits de citoyen français. »

ÉGAUX, ÉGALES, PERSONNE N’EST ILLÉGAL : on vit ici, on travaille ici, on reste ici, on a des droits ici, on veut voter ici .

En s’inscrivant dans ce projet  Marseille se déclare ville ouverte accueillante et affirme que toutes personnes résidant à Marseille est citoyenne, citoyen de cette Ville.

Ne parlons plus de migrants, migrantes, mais d’hommes et de femmes.

JE NE SUIS PAS UN MIGRANT, UNE MIGRANTE, MAIS UNE PERSONNE.